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Réflexions liturgiques et théologiques

vendredi 14 octobre 2011

17° dimanche après la Pentecôte

Dans l'Evangile de ce dimanche, le Christ, pour répondre aux pharisiens, reprend la révélation faite à Moïse dans le Deutéronome: "Aime le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de tout ton esprit", et Il ajoute "Aime ton prochain comme toi-même". Ce second commandement est une invitation pressante de Notre Seigneur Jésus Christ qui sous-tend toute la révélation de la Nouvelle Alliance. 
Dans ces deux commandements, le Christ nous parle de trois amours: de l'homme pour Dieu, pour le prochain et envers nous même. 
   Mais sommes nous capables de nous aimer comme Dieu nous aime?
S'aimer soi-même n'est pas s'aduler et faire de notre corps un sujet d'idolâtrie comme on le voit dans nos sociétés occidentales.Mais sommes nous capables d'aller chercher nos actes, même les plus médiocres, d'aller chercher les composants de nous même que l'on a enterrés, refoulés, mis dans des placards, et de les mettre en pleine lumière avec l'aide du Verbe en leur disant:" Vous, toutes mes composantes, ou parties de moi-même, vous m'avez permis de survivre, vous avez fait les choix que vous avez pus, et, même si j'ai honte à la vue de certains choix, je vous remercie, et je vous aime par la Grâce de notre Seigneur Jésus Christ.
  Quand à nos prochains, savons nous aimer nos plus proches? 
Car il est souvent plus facile d'aimer ceux qui sont loin que ceux qui sont tout près de nous, trop près de nous, qui nous exaspèrent parfois, et même peuvent nous mettre en danger? Savons nous leur tendre la main avec miséricorde, ou  bien les laissons nous dans leurs ténèbres et même parfois mourir dans leurs souffrances?
  Biensûr l'Amour Divin n'est pas le nôtre, il n'est pas sentimental. Le "pauvre de Dieu": Saint François d'Assise, nous montre le chemin à suivre pour le trouver: "Aime toute chose sans t'y attacher, et tous les êtres sans les entraver. Mais, au dessus de tout, Dieu faut-il aimer, car en Lui seul est liberté.... De ceci fera ta règle de vie: Amour et pauvreté sont vie et Esprit". Cela condamne les égoïsmes, et va plus loin: "vers la pauvreté en Esprit".
  Tout comme les moines, nous devons rechercher l'Apathia, le détachement des passions, du mental, du vouloir égoïste, du savoir même, en un mot de l'être égoïstement séparé. Maître Eckhart dit à ce sujet:" Le pur détachement de toute chose est la plus belle et la plus haute des vertus". Rechercher l'impassibilité aimante, qui n'a rien à voir avec la rigidité froide du stoïcisme. Cette impassibilité nous fera acquérir la vraie humilié et le véritable Amour. Et à ce moment là nous pourrons dire avec Maître Eckhart:"Toutes les créatures se rassemblent dans ma maison afin que je les prépare toutes à retourner à Dieu"
A Lui soit le Règne, la Puissance et la Gloire aux siècles des siècles

jeudi 6 octobre 2011

Solennité de Saint Michel Archange

Ce jeudi 29 septembre, nous avons célébré, à Béthune, la Liturgie pour 
                      la solennité de Saint Michel Archange, grand Prince des milices célestes.
 Il fut, dans l'Ancien Testament, l'ange d'Israël.
Après la chute du "porte lumière": Lucifer, Saint Michel Archange reçoit le glaive flamboyant afin de garder la porte du paradis.
Lui, qui est "comme Dieu" se manifeste en Europe occidentale comme au Mont Saint Michel.
La Tradition nous affirme que la succession davidique ou  salomienne, se fit au bénéfice de la monarchie franque "Fille ainée de l'Eglise", lors du baptême de Clovis.
En même temps se réalise  une filiation "d'ordre angélique": l'Ange d'Israël , Saint Michel, devenant l'ange tutélaire de la France.
Fresque: combat de Saint Michel contre le dragon apocalyptique. Peinture murale de Saint Pierre du Mont à Civate.

La veuve de Naïm



Nous remercions Frédérique et Gérard de nous avoir reçu chez eux, en leur maison, "leur sanctuaire familial", le dimanche 25 septembre. 
 Nous y avons célébré le XV° dimanche après la Pentecôte: "La veuve de Naïm".
 Ce fut un temps de partage profond, un moment très priant.
Dans cette "Veuve de Naïm", nos Pères y voient la Sainte Eglise se réjouissant du retour des enfants "morts de la mort de l'âme"  en ayant oublié qu'ils étaient fils et filles de Dieu. Joie pour tous ceux qui se réveillent lorsque Jésus Christ leur dit "Levez-vous!"
 Cette interprétation patristique rejoint celle de la parabole de l'enfant prodigue. (Icône de Monseigneur Jean)