- Introduction
Lorsque l'on parle de différence on pense d'abord au Filioque. Pour les orthodoxes, le Saint Esprit procède du Père (credo de Nicée Constantinople) alors que pour les catholiques, il procède du Père et du Fils (dès le 9ème siècle). Nous aborderons ce problème un peu plus tard.
Pour les orthodoxes, le mode de gouvernement de l'Eglise est fondé sur le rôle central de l’évêque, ce qui donne une organisation décentralisée. Pour les catholiques, l'organisation est pyramidale, et l’autorité provient du pape, évêque de Rome. Il se considère, depuis le haut Moyen Âge, comme le vicaire du Christ successeur de Pierre qui, en quelque sorte, se survit en lui, et gouverne à travers lui l'église universelle. Lors du concile du Vatican (1870) le dogme de l'infaillibilité pontificale est pris relativement à la hâte. Certains auteurs relient cette décision à l'annexion des Etats pontificaux par Victor-Emmanuel. Le monde orthodoxe ignore totalement cette décision.
Une autre différence est celle de l'ordination des hommes mariés qui est d'usage en orthodoxie mais interdit dans le catholicisme romain. La règle du célibat des prêtres est adoptée lors du 4ème concile du Latran en 1216 (Innocent 3). Il ne faut pas confondre cet usage avec un « improbable mariage » de prêtres déjà ordonnés.
Nous ne traiterons pas des différences liturgiques. A ce sujet, nous vous conseillons l’ouvrage de Michel Mendez : « La messe de l’ancien rite des Gaules », pour une étude historique et critique, et « L’Eucharistie Sacrement du Royaume » d’Alexandre Schmemann pour une étude historique et symbolique.
Nous allons établir une rapide chronologie afin d'éclairer ces différences et de les replacer dans leur contexte.
- Bref rappel historique
Durant la période des origines, on concevait l'Eglise comme un ensemble d'églises locales en communion réciproque, chacune réalisant la totalité du mystère de l'Eglise, de même, aucune autorité particulière de droit divin n'était attribuée au siège métropolitain. L'Eglise de Rome ne faisait pas exception. Contrairement aux idées reçues, il n'existait qu'un seul Empire romain, ni oriental ni occidental, qui ambitionnait de « faire de l'univers divisé une seule cité ». Dès le 4ème siècle, cet Empire s'était doté peu à peu d'une culture spécifiquement chrétienne et universelle. Il a toujours gardé son unité constitutionnelle et spirituelle même lors de la parenthèse de 286 à 476 qui vit l'émergence de « 2 empires ».
Progressivement, les églises locales occidentales ont adopté le latin, abandonnant les langues locales et le grec. La conception de la primauté romaine sera peu à peu acceptée par tout l'Occident qui a tendance à calquer l'antique tendance à l'universalité romaine en l'appliquant à la "Rome chrétienne". Gélase 1er, pape de 492 à 496, va contester l'équilibre des 2 pouvoirs, ecclésiastique et impérial, en prônant un papo- césarisme qui subordonne le pouvoir temporel au pouvoir spirituel. Ce principe s'affirmera sous les carolingiens qui deviendront les protecteurs de l'église de Rome. Grégoire III fut le dernier pape qui ait demandé à l'empereur de Constantinople la confirmation de son élection. Ses successeurs notifieront la leur à la cour carolingienne, dont ils auront consacré l'usurpation des droits des mérovingiens. L'empire fondé par eux veut être l'unique et véritable « Empire chrétien universel ». Ce qui n’était pas le cas de Clovis et des rois mérovingiens qui régnèrent sur la plus grande partie de la Gaule et qui restèrent intégrés à la conception de l'Empire. Les carolingiens inciteront Rome à condamner la vénération des icônes et introduire le Filioque augustinien dans le symbole de la foi.
Le second point de divergence est d'ordre théologique. Il découle de la doctrine de saint Augustin. Ses réflexions marqueront profondément l'histoire de l'Occident chrétien mais les Eglises non latines ne les accepteront jamais. Les prises de position d'Augustin s'expliquent en grande partie par son parcours : d'abord manichéen puis néoplatonicien, il devint chrétien en 387 lorsqu'il fut baptisé à Milan par Saint Ambroise. Sa conversion l’a amené à valoriser les capacités de l'intelligence humaine en ce qui concerne la connaissance de Dieu et du mystère même de la Sainte Trinité. Cela l'amène à subordonner l'humain au divin mais sans le transfigurer. La transfiguration sera au contraire une constante du christianisme orthodoxe.
Ses a priori ont conduit Augustin à s'attacher aux analogies psychologiques du mystère trinitaire (mémoire-intelligence-amour) sont le reflet du père-fils-esprit). L'emploi de la « catégorie aristotélicienne de relation » pour définir les personnes divines, va l'entraîner à affirmer que le Saint Esprit procède du Père et du Fils comme d'un seul principe.
D'autres aspects de sa doctrine sont rejetés par la pensée orthodoxe : sa doctrine de la grâce et de la prédestination, entre autres, en sacrifiant le principe de la liberté humaine. Cela se retrouvera dans un certain protestantisme et le jansénisme. Sa doctrine du péché originel débouchera sur le dogme de l'Immaculée Conception.
Une certaine lecture de « la cité de Dieu » va conduire à une théocratie pontificale où toute autorité sera soumise au pape, souverain pontife. Nous pouvons dire que la lutte du sacerdoce et de l'empire, la théocratie et ses avatars ultérieurs, le cléricalisme et l'anticléricalisme qu'il a suscité, les causes profondes de la réforme protestante, certains aspects du gallicanisme du 17° siècle, les controverses sur la grâce et le jansénisme, sont les conséquences de l'augustinisme et de sa problématique. Nous pouvons penser que tout cela a pour conséquence, également, la réduction de la vie spirituelle à une éthique sociale en relativisant les affirmations dogmatiques.
Toutes ces divergences seront avivées par la conquête et la mise à sac de Constantinople en 1204 par les armées croisées franques et germaniques. La rupture de l'unité spirituelle de l'Europe sera majorée par plusieurs facteurs :
· L’expansion de l'islam, par la conquête de l'empire perse ainsi que les territoires des patriarcats d'Alexandrie, d'Antioche et de Jérusalem, va isoler l'Europe occidentale du reste de l'empire et recentrer le pouvoir vers le nord de celui-ci.
· Les invasions slaves détruisirent presque toute trace du christianisme et de romanité dans les régions balkaniques obligeant les populations chrétiennes à se réfugier dans les montagnes.
· L'empire carolingien et la papauté vont ignorer ces drames vécus par l'empire byzantin, ce qui augmentera encore la scission entre l'Orient et l'Occident, tout comme l'utilisation par le pape Nicolas Ier de faux décrets attribués aux papes antérieurs.
- Le Filioque.
L'origine de cette conception se trouve dans l'enseignement de Saint-Ambroise qui a écrit : « car de même que le Fils nait du Père, de même l'Esprit Saint procède du Père et du Fils » mais surtout dans celui du bienheureux Augustin qui affirme la procession du Saint Esprit par le Père et le Fils dans de nombreux passages de ses écrits et principalement dans le « De Trinitate ». On reparle de cette addition au concile de Tolède en 585. Charlemagne l'appuya au synode d'Aix-la-Chapelle, mais le pape Léon III refusera cette proposition. Elle sera reconnue sous le pontificat de Nicolas Ier ; on peut dire que cette décision va consacrer la séparation entre les églises d'Orient et d'Occident. Elle ne fut définie comme dogme qu'au concile de Lyon en 1274.
Bien évidemment les églises non latines la rejetèrent comme une altération de la foi apostolique. Pour nombre de théologiens orthodoxes le Filioque « détruit la délicate balance entre l'unité et la diversité dans la Divinité. Il subordonne l'Esprit au Fils sans prêter assez d'attention au rôle de l'Esprit dans le monde, dans l'Eglise et dans la vie quotidienne de chaque chrétien. Il accentue l'unité de Dieu aux dépens de la diversité. L'unité dans l'Eglise romaine a triomphé, de même sur la diversité, d'où le centralisme et l'excès d'autorité papale. » (Jean BIES : Dans "les Spiritualités comme Voies de Salut et de Délivrance, face aux "spiritualismes" contemporains").
Il nous semble évident que Charlemagne a imposé cette modification pour des raisons strictement politiques afin de rompre ainsi avec l'empire d'Orient. Quant à l'église romaine, elle justifiait ainsi le pouvoir de "souverain spirituel" du pape en le faisant « distributeur de la grâce du Saint Esprit », qui est pour elle, « l'Esprit du Christ « et qui « procède du Christ ». L'église d'Orient garde tout au contraire la foi dans l'indépendance de la grâce du Saint Esprit qui ne procède que du Père seul.
- Théologie
Jusqu’au XIe siècle les théologiens occidentaux appartiennent encore à l'univers des Pères de l'Eglise et restent proches de la tradition orthodoxe. Mais progressivement le caractère trop scolaire et abstrait, pris par la théologie dogmatique dans les universités occidentales à partir du XIIIe siècle, s'écarte de la pensée orthodoxe en introduisant une dissociation entre « théologie et spiritualité ». La démarche occidentale, progressant par des constructions logiques, et par des affirmations successives (cataphatique), s'éloigne de la tradition orientale. Celle-ci n'est pas intellectualiste, mais plutôt intellective, car avant tout soucieuse de conserver son rapport avec la transparence « supra mentale », selon Grégoire Palamas qui affirmait que « toute parole conteste une autre parole »., Ce qui est privilégié en orthodoxie, plutôt que la spéculation, c'est la mise en pratique par la liturgie et la prière, l'expérience intérieure.
La démarche orthodoxe préfère la voie négative, ou apophatique, ainsi que la voix paradoxale : l’antinomisme. Ce sont « deux échardes insupportables dans la chair du rationalisme » qui ne peut procéder que par affirmations successives ou oppositions catégorielles. Vladimir Lossky écrit « la vraie trame de la tradition de l'Eglise d'Orient procède inversement, et par toute une série d'éliminations, de soustractions, de réticences, retire à la divinité tout ce qui la recouvre d’écorces, de surcharges, et ne relève pas d'elle intrinsèquement. » Clément d'Alexandrie remarque « nous pouvons atteindre Dieu non pas dans ce qu'il est, mais dans ce qu'il n'est pas ».
Si l’apophase décourage le mental en insistant sur son impuissance à régner, l'antinomie le décourage en le crucifiant entre ces larrons qui sont les opposés. Pour la première ce n'est « ni ceci ni cela », pour la seconde ce sera « et ceci et cela ». Le "tiers inclus" a toujours habité cette tournure d'esprit. Pour Maxime le Confesseur « rien de dit, ni rien de non-dit ne peut approcher Dieu... Il se situe en réalité au-delà de toute affirmation comme de toute négation ». Pour l'orthodoxie le principe divin se situe au-delà même de la conciliation des contraires.
- « Ce que n'est pas l'orthodoxie ».
Restons donc dans une approche apophatique... La tradition chrétienne orientale n'est pas :
- Historienne. Ce qui compte d'abord pour elle, c'est ce qu'enseignent la Sainte Ecriture et la tradition. Ce qui l'intéresse c'est l'acception dans la vie du Christ beaucoup plus que la vie de l'homme Jésus, le Christ historique, c'est avant tout Son enseignement et Sa mission.
- Doloriste. L’imitation de la passion, la dramatisation des souffrances du sauveur lui demeurent anecdotiques. Ce que cette tradition contemple dans son humanité, c'est l'archétype de l'Humanité adamique, et dans la croix, c'est l'arbre de vie. « Elle ne saigne pas du tragique humain, mais rayonne de la joie pascale ».
- Transformiste. Tout a été proclamé, une fois pour toutes, dans les deux Testaments, précisé par les sept premiers Conciles Œcuméniques, résumé par le symbole de foi de Nicée Constantinople. Cette tradition considère que la Vérité ne saurait progresser ou varier, et que le seul moyen de l'actualiser, de la perpétuer, c'est de la vivre ( avec tout ce que cela implique d'exégèse et de réflexion contemporaine". Il en est de même pour le respect du symbolisme liturgique. Ainsi de l'orientation de l'autel. Pour les Orthodoxes Il est inconcevable que le célébrant tourne le dos à l’Orient. L’Orthodoxie y voit une rupture des plus subversives avec le cheminement qui mène des ténèbres à la lumière, une inversion caractérisée du symbolisme spatial.
- Prosélyte. Notre position dans ce domaine c'est "venez et voyez" comme dans l'Evangile de Jean, cela implique un dialogue constant avec les autres ainsi qu'un partage chaleureux. Mais cette attitude n'accepte évidemment pas de compromis.
- Dualiste. Depuis l'Incarnation, les corps des baptisés sont devenus « temples de l'Esprit Saint ». Se séparant ici de Platon, les Pères réhabilitent la matière. C'est là, dans les corps sanctifiés par les sacrements, que s'établit le « sanctuaire de Dieu ». Le « Royaume est en vous ». Lors de la liturgie clercs et laïcs communient sous les deux espèces selon l’injonction du Christ car ils appartiennent tous deux au « sacerdoce royal » qui fait que tout homme est « prêtre de son existence ». Il n'y a pas, non plus, d'opposition absolue entre l’Incréé et le créé, comme en témoigne l'apparition du Christ aux trois disciples sur le Mont Thabor.
- Le péché originel et la conception du salut.
La chute de l'homme a eu pour cause un acte libre et volontaire. Par orgueil, l’homme se voulut comme Dieu, et perdit donc toute relation immédiate avec le seul Dieu. Cette désobéissance originelle entraînait également la chute de la nature tout entière. Le péché et le mal viennent de la non observation des lois de Dieu. Saint Basile disait que « le péché est le seul mal réel ». Le seul remède est le retour vers Dieu. Pour les catholiques romains cela ne peut se faire que par un don gratuit de Dieu seul. Pour les orthodoxes c'est par la Grâce Divine et l'acceptation du Salut par l'homme : un retour volontaire de l'homme vers Dieu. Comme l'a écrit Pierre Kovalevsky :
« La différence entre les deux conceptions est donc radicale. L'orthodoxie croit que la nature créée était bonne en elle-même, et qu'elle était inclinée vers le Bien. Elle a été corrompue par l'orgueil et la désobéissance des premiers hommes. Une transformation de la nature ainsi qu’un retour libre et volontaire de l'homme vers Dieu est indispensables. Selon Saint-Macaire « tout ce que l'homme a fait de saint ici-bas l'accompagnera dans l'autre vie et lui donnera la vie éternelle ». Selon la doctrine catholique romaine l'homme avait, avant le péché originel, une vie naturelle et une vie surnaturelle. Il perdit, par le péché, la vie surnaturelle et toutes ses faveurs. Elles lui sont rendues gratuitement à cause des mérites de Jésus-Christ, à condition de rester en état de grâce et de.ne.pas.commettre.de.péché.mortel. Pour l'orthodoxie l'état sans péché mortel n'est qu'un état neutre qui ne suffit pas pour le salut.
Depuis Martin Luther, les chrétiens réformés (protestants) pensent que la chute de l'homme a été définitive, irrémédiable. Il n'y a plus de relation possible entre le fini et l'infini, entre le naturel et le surnaturel. La rédemption ne peut venir que d'un acte miséricordieux de Dieu, moyennant la Foi.
Le jansénisme est plus pessimiste encore, quant à la nature humaine, que le protestantisme. La tragédie humaine consiste, selon lui, en ce que Dieu ne veut pas le salut de tous ses enfants.
L'orthodoxie croit que Dieu veut le salut de tous, et qu’il ne dépend que de l'homme de répondre à l'appel divin : Dieu vient à nous par Son Fils qui nous donne la possibilité du salut et la plénitude de la Vérité, mais pour être sauvé, il faut un acte libre d'acceptation et une transfiguration de la vie par la grâce du Saint Esprit. ».
Si le protestant ne se sent pas responsable de son salut, si le catholique ne porte cette responsabilité que dans une certaine mesure, l'orthodoxe se sent pleinement responsable de son salut et de sa damnation. Le but de l'homme est dans la transformation de sa nature humaine pour qu'elle puisse voir Dieu, et vivre dans sa communion constante. La voie du salut, pour un orthodoxe, consiste en un travail continu de purification qui le rapproche de Dieu. La foi est le moyen qui ouvre la voie du salut, mais elle n'est pas un but en soi, elle n'est que le commencement du chemin spirituel.
La doctrine de l'Immaculée Conception est une des conséquences de la théorie catholique du péché originel. Elle n'est pas acceptée par l'orthodoxie parce qu'elle constitue une rédemption partielle, et qu'elle est contraire à la doctrine de la liberté dans le Salut. Par la même, elle n'accepte pas l'acte d'obéissance qui est nécessaire pour notre rédemption. Si Marie la Vierge est conçue en dehors du « péché originel », quelle est sa proximité avec nous pauvres humains ? Par ce dogme elle est devenue l’« inaccessible pureté »appartenant déjà au monde divin. Ce dogme semble donc, pour beaucoup d'orthodoxes, totalement inutile et totalement contestable. Pour l'orthodoxie, par le "OUI" sans réserve ni hésitation, Marie est purifiée de la séparation avec Dieu, Elle devient la" Toute Pure", le parfait réceptacle. Elle devient par la même le modèle idéal du disciple.
- Conclusion.
Comme vous avez pu vous en rendre compte, tout au long de votre lecture, nous parlons tous du Christ, fils du Dieu vivant, avec bien souvent des approches communes mais aussi parfois des acceptations et des façons de vivre notre foi très différentes, parfois radicalement différentes. L'église orthodoxe et l'église catholique romaine professent que l'église du Christ est unique, et que cette unité est déjà réalisée. Sur la plus grande partie du dogme chrétien, leurs affirmations convergent. Le rapprochement a commencé avec les rencontres du pape Paul VI et du patriarche Athénagoras en 1967, et se poursuit afin de permettre une meilleure compréhension, un dépassement de nos contradictions, et d'envisager le rétablissement de la communion sacramentelle entre les deux églises.
Il subsiste cependant des difficultés concrètes qui se situent principalement au niveau de l'ecclésiologie, de la doctrine trinitaire. La participation orthodoxe au mouvement œcuménique se fait dans un esprit missionnaire car « l'unité entre tous les chrétiens ne peut se réaliser que par le retour à la tradition commune et universelle de l'église ».
On ne sait pas assez, que, pendant tout le premier millénaire chrétien, nos ancêtres se faisaient baptisés par triple immersion jusqu'à la fin du Moyen Âge, qu’ils multipliaient sur eux les signes de croix, en somme, qu’il n’y avait qu’un seul comportement chrétien dans toute la chrétienté. On ignore aussi une chose savoureuse : c’est que: les rois de France prêtaient serment sur un Evangile orthodoxe en slavon, apporté à Paris par Anne, fille du Grand Duc Iaroslav, princesse de Kiev, lors de son mariage en 1044 avec le roi Henri Ier.
Pour notre Eglise occidentale de tradition orthodoxe, l’essentiel n’est pas d’occuper l’espace médiatique, ni de construire une institution centralisée et hiérarchisée, mais pour reprendre l’expression de Monseigneur Kallistos WARE, de devenir des « cellules eucharistiques vivantes ».
Père Jean Moïse
Pour aller plus loin je vous suggérerais les lectures suivantes :
Kallistos Ware : « Approches de Dieu dans la tradition orthodoxe »
« L’orthodoxie, l'église 7 conciles »
Jean Meyendorff : « Unité de l'empire et divisions des chrétiens »